Selon le scénario de Météo France, le changement climatique se traduit par une hausse des températures moyennes, hausse qui est particulièrement marquée l’été (avec une recrudescence des jours chauds et très chauds). En hiver, on constate un recul des jours froids. En parallèle, même si les précipitations annuelles diminuent (surtout en été et au début de l’automne), les épisodes extrêmes d’intenses précipitations et de tempêtes sont de plus en plus probables.
La forêt n’échappe pas à l’impact de ces évènements et elle souffre !
Le chêne sessile, le chêne pédonculé et le hêtre dépérissent.
La forêt de Saint Germain a souffert de la tempête de 1999. Des trouées dans des peuplements très denses ont laissé quelques arbres isolés qui exposent leurs troncs et branchages au desséchement. Ceci a été aggravé dans la période de faible pluviométrie de 2003 à 2012.
L’ONF a réalisé un inventaire de l’état sanitaire de cette forêt selon un protocole de description basé sur la perte des feuilles. On parle ici de stress hydrique
21% des arbres ont perdu plus de 50% de leur feuillage, un manque de fruits pour la régénération. Certains arbres sont déjà morts.
· L’érable, le frêne ou le prunus Serotina envahissent la forêt mais eux-mêmes sont atteints par la sècheresse et les attaques parasitaires, comme la chalarose du frêne ou la suie de l’érable.
La maladie de l’encre est due à un pathogène, appelé Phytophtora, qui conduit à la nécrose du système racinaire des châtaigniers et qui se développe rapidement à cause de facteurs climatiques tels que les hivers doux et les printemps humides.
Les châtaigniers qui composent à 70 % la forêt domaniale de Montmorency sont atteints de cette maladie sur de nombreuses parcelles de la forêt. Cette maladie a fait des dégâts considérables dans la châtaigneraie française entre la fin du XIXème siècle et la première moitié du XXème siècle. Puis elle est restée « silencieuse » pour réapparaître dans les années 1990-2000 dans les régions soumises au climat atlantique. On constate un développement de cette maladie en Île-de-France, notamment dû aux hivers doux et aux printemps pluvieux, favorables à la prolifération de ce pathogène qui se propage plus facilement dans l’eau. Cette maladie concerne toute la châtaigneraie du Nord-Ouest de la France. Les arbres touchés se caractérisent par des feuilles jaunâtres et petites, un dessèchement des rameaux, et de la partie supérieure de l’arbre, des fructifications de petite taille puis un dépérissement général. Il n’y a pas de traitement pour lutter contre cette maladie. Notez cependant que, selon l’ONF qui a consulté des spécialistes, les châtaignes provenant d’arbres malades sont consommables.
Toute la forêt de Montmorency est concernée. Une cartographie établie à partir de photos aériennes infra-rouges permet d’évaluer une surface de 200 hectares où le niveau de risque s’échelonne de « critique » à « risque » à court terme (3 ans) et « risque » à moyen terme (5 ans).
Pour plus de détails, voir le document de l’ONF : La présentation de la réunion publique sur la maladie de l’encre du 21 mars